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DES NOUVELLES DES VIEILLES   
 

Koproduktion Le Triangle – Scène conventionnée danse (Rennes) / LàOù-marionnette contemporaineConception : Julika Mayer
Interprétation : Julika Mayer ou Renaud Herbin (en alternance)
Marionnette : Paulo Duarte
Univers sonore : Morgan Daguenet
Durée : 25 minutes

Coproduction Le Triangle – Scène conventionnée danse (Rennes) / LàOù-marionnette contemporaine


Tournée :
Rennes, Festival Agitato, Die Schaubühne / Berlin, Figurentheaterfestival Erlangen / Allemagne, FIMP, festival de Marionnette à Porto, Mettre en Scène, Festival TNB, Rennes, Théâtre aux Mains nues / Paris,  Festival Excentrique / Orleans, Centre d’art contemoraine Pontmain, Théâtre  de Venissieux, Festival Meliscène Auray, Festival Daw de danses / Langonette, Festival Mondial de la Marionnette / Charleville – Mézières, Festival Marto / Clamart,


Des nouvelles des vieilles constitue la première création issu du projet Les Vieilles.

 

Une marionnette de taille (presque) humaine (« la vieille»), une manipulatrice et un musicien électronique développent, à partir des témoignages récoltés, un parcours sensible dans le temps présent de la performance.
La relation entre « la vieille » et la jeune femme est volontairement mise à « nue» grâce à la manipulation qui se fait à vue.
Des nouvelles des vieilles continue par sa diffusion d’enrichir la collection de témoignages en générant de nouvelles rencontres.
Ce spectacle peut se présenter dans un rapport classique théâtral (frontalité, boîte noire) mais aussi il peut s’inscrire dans des contextes différents en intérieur et/ou en extérieur. En ce sens Des nouvelles des vieilles peut aussi aller à la rencontre des publics.


[...] c’est sans doute Des nouvelles des vieilles de Julika Mayer qui, parmi les productions récentes, a montré avec le plus de force la dimension éthique du dialogue entre la marionnette et le manipulateur. Reprenant les principes hyperréalistes des sculptures de l’artiste britannique d’origine australienne Ron Mueck, Paulo Duarte a construit la figure, saisissante de vérité en dépit de sa taille (1,20m), d’une très vieille femme. Tandis que l’installation sonore fait entendre les paroles recueillies au cours d’entretiens avec des personnes âgées, dans la bousculade des rires, des souvenirs et des émotions mêlés, la marionnettiste élabore un duo qui la voit prendre l’aïeule sur ses genoux, se coucher auprès d’elle pour lui faire un appui de son corps, l’accompagner sur quelques pas puis l’entraîner dans une danse qui la projette en l’air, soudain légère et gracieuse comme à l’intérieur d’un rêve. Trop petite pour s’enfermer durablement dans l’illusion réaliste, assez grande pour qu’on s’y laisse prendre par instants, la marionnette permet à la fois que se tendent les puissants ressorts de l’identification et que se découvre l’horizon de la réalisation fantasmée des désirs : oublier les frontières de l’âge et du corps promis à la mort, rendre les soins reçus dans l’enfance, exprimer une affection refoulée... : par-delà la gamme des projections et des émotions, l’exigence de « ne pas laisser autrui mourir seul », tel que la rappelait Lévinas, se trouve ici presque explicitement convoquée.

Extrait de l’article de Didier Plassard, « Marionnette oblige : éthique et esthétique sur la scène contemporaine », Théâtre / Public, n° 193, Gennevilliers, 2e trimestre 2009, p. 25.

 

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